Deux premiers prix pour des innovations québécoises au SIAL Canada
•5月 02 2025に公開

EMMANUEL MARTINEZ|PUBLIÉ LE 29 AVRIL 2025
Des PME québécoises ont raflé mercredi les deux premiers prix en innovation au Salon international de l’alimentation au Canada (SIAL Canada) qui se tient à Toronto.
Oliméga, connue sous la marque Signé Caméline, a remporté la première place pour une huile de caméline au goût beurré, tandis que la Brasserie San-O Sake a terminé deuxième avec sa tartinade d’amazake cacao.
Leurs innovations se sont distinguées parmi les 170 candidatures provenant de 13 pays.
Trois autres entreprises québécoises, Epurée pour sa purée de pommes de terre au gras de canard et épices à steak, Fontaine Santé avec sa trempette de labneh aux saveurs méditerranéennes, ainsi que la Fromagerie l’Ancêtre pour cheddar biologique sans lactose au lait de vaches nourries à l’herbe, s’étaient aussi faufilées parmi les dix finalistes.
Yeux vers l’Asie pour Signé Caméline
Signé Caméline célèbre cette année dix ans de commercialisation de son huile de caméline auxquels il faut ajouter huit ans de recherche et développement.
«Ce prix est une consécration», déclare Chantal Van Winden, fondatrice et présidente de la PME de Saint-Édouard en Montérégie, interviewée juste après la remise des prix au centre des congrès de Toronto où se déroule le SIAL Canada.
Elle a récemment fait goûter son nouveau produit en Asie et elle soutient que la réception était excellente.
«On l’a présenté au Japon, en Chine, à Taiwan et en Corée, dit-elle. C’était unanime, tout le monde a adoré. C’est un beau succès qui s’en vient.»
Cette huile au goût de beurre est commercialisée depuis seulement un mois, ce qui devrait favoriser l’émergence de cette PME qui jouit d’une ascension fulgurante.
«Nos ventes sont en très forte croissance, précise Chantal Van Winden. Nous avons connu une augmentation de 80% en 2024 par rapport à 2023, c’est énorme en agroalimentaire.»
La PME exporte déjà 35% de sa production et le marché asiatique représente un «potentiel énorme» selon elle.
«On voit vraiment une grande attraction en Asie, poursuit-elle. Les gens là-bas cherchent à bien s’alimenter et lorsqu’on leur parle d’oméga-3, ils comprennent et ils recherchent des aliments pour bien vieillir en santé.»
La PME a aussi développé des produits pour des animaux à partir des résidus de caméline qui sont récupérés et valorisés après la pression pour en extraire l’huile. Ce tourteau contient beaucoup d’oméga-3. Il sert de supplément alimentaire pour les chevaux et les poules ainsi que dans des gâteries pour chiens.
«C’est une autre innovation, souligne la patronne. On en vend beaucoup aux États-Unis.»
Elle estime que ces produits pour les animaux pourraient à terme représenter 40% de son chiffre d’affaires.
Le Japon à Montréal avec Brasserie San-O Sake
Fondée en 2021 par un couple japonais installé à Montréal depuis 2018, Brasserie San-O Sake se spécialise dans l’amazake, un riz fermenté traditionnel japonais. C’est avec ce produit qu’elle a créé une tartinade chocolatée végane, sans produit laitier. «On a transformé l’amidon de riz en sucre naturel, explique la présidente de la PME Noriko Suzuki. On le mélange avec des noisettes et de la poudre de cacao.» Elle confie qu’elle adore en manger le matin avec son café.
La jeune entreprise a été lancée avec son mari Yota Suzuki, qui était un brasseur de saké au Japon, ainsi qu’avec le restaurateur montréalais Masum Rahman. Elle se spécialise dans le koji, soit la fermentation de grains comme du riz ou de légumineuses comme le soja qui se pratique au Japon.
La PME produit du riz koji, du miso, de l’amazake (une boisson de riz fermentée) et du sucre tiré de l’amidon du riz fermenté. En mai, elle ajoutera de la bière. Du saké sera aussi bientôt au menu lorsque la Régie des alcools du Québec aura donné son feu vert.
«On fournit nos produits à environ 70 restaurants haut de gamme montréalais», affirme Noriko Suzuki, rencontrée au SIAL Canada à Toronto.
Dans le cas du miso, elle souligne que la quasi-totalité provient du Japon qui importe du soja canadien pour le produire. Elle souhaite donc qu’une partie du miso consommé ici soit fabriqué localement.
La femme d’affaires compte ainsi faire croître son entreprise sans tomber dans la fabrication de masse. «On veut grossir l’équipement, mais on désire conserver une approche traditionnelle», soutient-elle.
Elle vise même à exporter une partie de sa production comme son saké qu’elle aimerait bien vendre à New York.
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